Cycle « Del paro al cacerolazo, todos somos campesinos »

9.70 de Victoria Solano / 43 mn VOSTF 
OVEJAS TOREADAS de Balaclava y Tropico Media Films / 8 mn VOSTF
ARDE L
A CAPITAL de Kinorama / 8 mn VOSTF
Le 19 août 2013, de nombreux secteurs agricoles colombiens entament une grève de durée indéterminée pour protester contre l’impact désastreux du Traité de Libre-Échange avec les États-Unis, en vigueur depuis mai 2012. Fait rare dans l’histoire colombienne, les mobilisations rassemblent au-delà des clivages politiques traditionnels.Dans les manifestations, se côtoient des organisations autochtones, des afro-colombiens, des paysans et des petits, moyens et grands producteurs agricoles. Rapidement, les secteurs des transports, de l’éducation et de la santé rejoignent le mouvement. Car, la grève nationale « agraire et populaire » est une fronde contre les politiques néo-libérales du gouvernement colombien et contre le saccage de l’économie nationale.
S’y retrouvent des tendances et des mouvements politiques qui avaient plutôt l’habitude de s’éviter ou de s’affronter que de travailler ensemble.

Désemparé, le gouvernement du Président Santos commence par nier l’existence de la grève avant de réprimer violemment les manifestations. En l’espace de quelques semaines, 12 manifestants sont tués et plus de 800 autres blessés. Comble de l’hypocrisie pour un gouvernement qui se présente comme celui des droits de l’Homme et qui, assis aux tables de négociations de La Havane, dit admettre les causes sociales du conflit armé et prétend reconnaître le droit à la dissidence politique et à la grève générale.

Au jour d’aujourd’hui, certaines négociations entamées à la fin de la grève sont encore en cours, d’autres ont échoué. Les secteurs de la santé et de l’éducation ont relancé des mouvements de grève. De leur côté, paysans et agriculteurs se préparent à bloquer de nouveau les routes du pays.